Gioachino Rossini (1792–1868)
La Cenerentola (1817)
Dramma giocoso in due atti
Libretto di Jacopo Ferretti
Librement adapté de Cendrillon de Charles Perrault
Créé au Teatro Valle  de Rome le 28 Janvier 1817.
Arrangements, Jonas Dominique
Traduction, Rikard Bergqvist
Direction, Gudrun Dahlkvist (en alternance avec Henrik Schaefer)
Mise en scène, Nora Nilsson
Scénographie, Julia Przedmojska
Costumes, Matilda Hyttsten
Lumières, Sofie Gynning
Maquillages et perruques, Therésia Frisk
Dramaturgie, Tuvalisa Rangström
Chorégraphie, Lars Bethke
Angelina (Cenerentola), Josefine Andersson
Ramiro, Conny Thimander
Dandini, Sebastian Durán
Clorinda, Susanna Andersson
Tisbe, Katija Dragojevic
Don Magnifico, Peter Kajlinger
Alidoro ,Sami Yousri
3 pages, Joakim Larsson, Viktor Rydén et Wiktor Sundqvist
Pianoforte, Daniel Beskow
Orchestre de Folkoperan 
Stockholm, Folkoperan, 26 novembre 2023, 16h

Nous sommes toujours un peu circonspects quand il s’agit d’aller voir une mise en scène de Folkoperan, échaudés par plusieurs années de mise en scène « décapantes ». À  croire que l’expérience récente ne prend pas le pas sur les impressions du passé car si on fait le bilan et qu’on se replonge dans les archives de ce site (Don Carlos, Così, Norma, Satyagraha), on est globalement plus que satisfaits et enthousiastes qu’après nos visites dans la grande maison de l’Opéra Royal. Cette Cenerentolasous le titre suédois Askungenne déroge pas à la règle, récente (depuis la nomination de Henrik Schaefer comme Directeur Musical de Folkoperan en 2021 ?), de surprise et d’intense plaisir. Si nous ne nous inscrivons pas dans la catégorie des amateurs d’opéra paillettes-champagne(-éléphants ?), il faut bien avouer que cette Cenerentola pétille de partout et monte à la tête comme un produit euphorisant, sans abandonner une réflexion pertinente sur les récurrentes envies de princesse de certaines jeunes femmes modernes féminines-féministes. Bref, un conte de fées toujours actuel, trop coloré pour être vrai.

Précisons d’abord que le spectacle fonctionne comme une fusée à étages qui démarre dans le gris de la nuit et l’attente avant le décollage et l’explosion (mise en orbite ?) finale, et que cela fonctionne en terme de couleurs et de rythme. On commence dans un film muet pour finir dans les comédies mitraillettes d’Howard Hawks.

Alors que le public s’installe, tout comme l’orchestre (sur scène au fond), les personnages font leur apparition sur une scène calfeutrée dans un habillage de rideaux gris. Dans cet asile, gris cendre, fermé au monde extérieur, une famille moisit. Deux jeunes femmes (Clorinda et Tisbe, les demi-sœurs de Cendrillon) abusent de cette vie renfermée : en robe de chambre devant un magnétoscope qui diffuse Pretty Woman (conte de fée capitalisto-moderne mais surtout deux signes d’un temps qui n’est plus ou d’un temps gelé) et se bourrent de junk food sur une table qui porte les signes du conte (une citrouille) et du désir de l’homme idéal (un buste du David de Michel-Ange) au milieu des restes de paquets de chips king size… Pendant que Cendrillon, un peu comme dans Mon Oncle de Tati et Brazil de Terry Gilliam, se bat avec des sacs poubelle qui apparaissent à cour et qu’elle doit comme Sisyphe, évacuer en haut d’un escalier à jardin. On imagine un circuit de vases communicants de déchets…

Grey's anatomy. Susanna Andersson (Clorinda), Katija-Dragojevic (Tisbe) et Peter Kajlinger (Magnifico)

Dernier personnage, Alidoro, en « costume » gris de metteur en scène d’un autre temps lui aussi, béret/gilet à la Bergman. La metteuse en scène Nora Nilsson fait du philosophe, précepteur de Ramiro, son alter ego, celui qui va régler les détails de cette histoire de cauchemar domestique, véritable histoire à dormir debout. D’ailleurs, il se met derrière la chef d’orchestre pour prendre sa place devant nos yeux de spectateurs, en la masquant avant de se faire virer.

L’idée est de jouer avec le caractère fantastique du conte, de montrer sa porosité avec le monde d’aujourd’hui, cauchemardesque, qui se pare de rose et de couleurs chatoyantes et bascule dans le grotesque. Finalement, d’un bout du spectre à l’autre : pas d’échappatoire.

Il y a donc deux mondes : celui des niais bloqués dans leur cauchemar gris et celui du metteur en scène (le philosophe Alidoro), menant son monde à la baguette, avec les meilleures intentions, mais n’aboutissant qu’à la caricature, rose certes. C’est finalement la vision très noire de la metteuse en scène qu’il ne faut pas perdre de vue, entraînés que nous sommes par ce qui se passe joyeusement sur scène et qui nous emmène dans un tourbillon sans cesse plus rapide. Le Père Don Magnifico est à l’image de de ses filles, couch potato, mélange d’Omer Simpson et de barbon à la Molière.

Josefine Andersson (Cendrillon)

Cette production suit pas à pas le livret, Alidoro se fait passer pour un mendiant et teste la bonté de Cendrillon avant l’arrivée d’un trio de pages qui annonce l’arrivée du prince Ramiro (en fait son valet Dandini) : rien de neuf.

Le grotesque fait ainsi sa première entrée dans le monde cloitré avec ce trio de pages, au genre non binaire, rappelant les costumes du Peau d’âne de Demy. Perruques courtes, collants, on est dans un univers de conte moderno-passéiste : celui de la comédie musicale de Demy, Minnelli, Donen. On retrouve même dans le côté pastiche cinéphile, l’atmosphère des BDs de Blutch autour du personnage de Mlle Sunnymoon, cette princesse qui ne voulait pas en être et qui détournait les stéréotypes de la BD, du conte de princesse et du cinéma des auteurs déjà cités.

Ce trio farfelu, écho aussi sans doute, aux trois jeunes garçons de la Flûte Enchantée, ici à la fois raide et imbu de sa fonction et… parfaitement ridicule annonce le comble, ce Dandini faux prince d’opérette dans un costume rappelant les uniformes des officiers/politiques du San Théodoros d’Hergé (L’Oreille Cassée, Tintin et les Picaros). Mauvais goût de la famille Magnifico vs clinquant tape à l’œil de la famille princière.

Trio de pages dans tous leurs états (Joakim Larsson, Viktor Rydén, Wiktor Sundqvist)

Quant au prince Ramiro, déguisé en valet, il est l’exact pendant de Cendrillon. Petit, timide, maladroit alors qu’elle est active, grande et traque le moindre déchet ou insecte (« créé » par une trompette d’Alidoro), avec un fly-tox. Bref un couple assorti pour peu que la magie opère, ce qui ne manquera pas car… il est inscrit sur le scénario, que suit avec le doigt Alidoro, sur son grand livre de contes.

Comédie musicale et prince d'opérette. Sebastian Durán(Dandini) et les pages : Joakim Larsson Viktor Rydén, Wiktor Sundqvist

Il est difficile de rendre compte précisément de la folie scénique parce que la metteuse en scène sature l’espace de choses à regarder, de petites scènes comiques qui rappellent Playtime de Tati, dans lequel plusieurs éléments comiques s’étagent (se tuilent plutôt) dans le temps et la profondeur de l’espace. On ne voit donc pas tout mais tout est intéressant et drôle. Les mimiques des uns et des autres : les dents atrocement longues (et de plus en plus grandes ?) des sœurs, les gestes de grand échalas à la Pierre Richard de Dandini, ceux, gauches, de Ramiro, quasi Jerry Lewis mais liliputien, les (de moins en moins) prudes œillades de Cendrillon, les embrouilles de chaise à porteurs embouteillant avec l’orchestre. Tout concourt à une atmosphère de folie qui s’amplifie au fur et à mesure (Cf. la scène du club dans Playtime).

Alors que les sœurs se font présenter en crinoline au faux prince, Cendrillon profite de l’inattention de sa famille pour s’éclipser et revenir en robe. Elle était jusqu’à présent vêtu des mêmes haillons que son homonyme version Disney. Elle revient vêtu d’une robe peu seyante.. en fait fabriquée dans ce qu’on suppose être le tissu-rideau qui ceinture la scène, et portant une ceinture constituée de pampilles assorties au rideaux ! Comme tous les détails de la mise en scène, on ne remarque pas d’emblée ce détail assez hilarant et malin : la robe en drapé est assez bien faite. On imagine que Cendrillon, maîtresse de maison hors pair, l’a improvisée avec brio.

Première rencontre et déjà les rôles sont inversés. Josefine Andersson (Cendrillon) et Conny Thimander (le Prince)

La première partie se clôt un peu avant l’acte 1, juste après les invitations et Cendrillon se fait refourguer des chaussures à talon compensé et à paillettes (on réécoutera « Porn Shoes » de Darren Hayman) et happer par son rêve de princesse en tourbillonnant sur un podium qui s’enfonce lentement dans le sol. L’image ici est celle de la danseuse du coffre à bijou bien connu des petites filles modèles. Rideau(x).

Un rêve de petite fille. Josefine Andersson (Cendrillon)

La dernière scène de l’acte 1 doit introniser Don Magnifico en sommelier du Prince. Cette scène est figurée dans le foyer lorsque sans crier gare (mais on l’avait compris car en face de l’escalier de l’entrée se trouvaient des pupitres de partition) les trois pages gratifient Magnifico d’un diplôme et d’une médaille d’ivrogne, chantant et poursuivant le Magnifique (qui ressemble de plus en plus à Donald Trump avec une coiffure des plus fantaisistes) dans les espaces du bar, entraînant le public à retourner les suivre vers la salle…

Changement de décor pour l’Acte 2, où on bascule dans le monde rose et merveilleux des poupées Barbie. D’ailleurs, le rose a même contaminé le costume d’Alidoro, comme Ken l’était par Barbie.

C’est un monde en plastique et en toc : un plastique rose autocollant couvre les murs et le sol. Clinquant, brillant mais complètement faux. Autant que les gâteaux énormes qui décorent la longue table. Toujours dans la porosité monde scénique/monde réel, il y a solution de continuité entre les événements du foyer et la musique de scène, au sens propre et figuré. Celle-ci tourne en boucle, comme les demoiselles invitées par le faux prince Dandini à monter sur le podium rotatif avec lui pour quelques tours… Aussi bien Tisbe, Clorinda que les musiciennes de l’orchestre sont à la fête, à la noce, avec des bavoirs roses (certains portés à l’envers par les musiciens) dont on ne sait s’ils sont des bavoirs pour manger des crustacés ou pour les bébés. La fête ou l’enfance… La fête des rêves d’enfant quoi qu’il en soit.

On apprécie Dandini longiligne en jaune et pantalon feu de plancher avec des chaussettes à paillettes versus les sœurs en crinoline énorme. Il s’agit de jouer sur les oppositions de couleurs, de formes…

Toujours dans le jeu des faux semblants, lors de l’arrivée de Cendrillon, tous les convives tirent des dominos plats… de plastique transparent, tous identiques, sauf celui de la belle inconnue dont le masque laisse apparaître, en plus, son beau sourire. Comme c’est étrange, Magnifico « croit reconnaître » Cendrillon !

Bas les masques. Josefine Andersson (Cendrillon), Conny Thimander (Ramiro-), Sebastian Durán (Dandini), Susanna Andersson(Clorinda), Katija Dragojevic(Tisbe)

Dandini est repoussé par l’inconnue qui avoue aimer son valet et donne son encombrante chaussure à Ramiro, ravi.

Suit une délicieuse scène de déshabillage de Dandini par Ramiro, avec concours de niaiseries et de nigauderies. Décidément les princes ne font plus rêver… et Dandini, boudeur, finit en sous-vêtements, planqué dans la chaise à porteur pendant que les sœurs chassent le prince en rampant sur le sol. Hilarante scènes de crinolines écrasées et d’arrivistes prêtes à tout !

Comme dans un décor de Barbie qui sert à tout dans les jeux des jeunes filles, le palais de Ramiro est aussi la maison de Magnifico. Un orage éclate qui va permettre au Prince et à Dandini de s’arrêter chez Magnifico : étonnant jeu de lumière (noire) qui plonge la scène dans l’obscurité mais fait ressortir les « dominos » de plexiglas rose. Les masques vont tomber.

Délices de jeux de scène : Ramiro, chaussure à la main, ne voit pas que Cendrillon, sourire de niaise, fait son entrée en claudiquant avec l’autre « escarpin » et il se laisse voler la chaussure-test par Magnifico à plusieurs reprises. Il la cherche partout, pendant qu’Alidoro la subtilise à nouveau. Là encore, c’est un véritable ballet-pantomime, tout à fait bien géré et mimé par des acteurs vraiment en forme.

Toujours dans la logique d’accumulation, les amoureux disparaissent avec une Cendrillon maîtresse-femme qui poursuit de ses assiduités un prince ingénu et presque absolument asexué (l’apparente légèreté des contes) ou du moins à déniaiser. Puis Cendrillon remonte par la trappe du milieu de la scène sur un coussin matelas rose, se pâme pendant que le matelas se gonfle de plus en plus et laisse finalement sortir le Prince de sous sa grande crinoline, pendant que des tours roses (forcément phalliques) se dressent fièrement. Et voilà le château : un château d’enfant gonflable, idéal pour sautiller de concert… et faire valdinguer le prince, décidément pas de poids face à la grande gigue de Cendrillon.

On rééquilibre le couple sur le château branlant en s’y mettant à plusieurs. Voilà l’image finale qui termine la grande scène du pardon de Cendrillon qui, pleine de noblesse, oublie les affronts de sa famille.

La Fête à neuneu. Conny Thimander (Ramiro), Josefine Andersson (Cendrillon), Susanna Andersson (Clorinda), Katija Dragojevic(Tisbe)

On ne peut relater l’ensemble des détails qui fourmillent et qui s’accumulent faisant de cette Askungen une véritable crème fouettée légère et sucrée, douce et amère à la fois car l’image, tout n’est qu’image, est trop belle pour être vraie. En cela, cette production rappelle beaucoup ce que l’on fait aujourd’hui souvent de Cosi Fan Tutte : une comédie vraiment tragique. Mais l’effet principal est qu’on en ressort un peu ivre et totalement en joie. Comme on devrait l’être à chaque représentation de Cenerentola.

En ce soir de dernière, c’est la cheffe Gudrun Dahlkvist qui assure la direction musicale en alternance avec le directeur musical Henrik Schaefer. Un mot tout d’abord sur le travail de recomposition musicale (Jonas Dominique), quasi toujours à l’œuvre à Folkoperan, petite maison qui doit constamment jongler avec des orchestres adaptés à la taille (et au budget) de sa non-fosse. C’est à une Cenerentola complètement amputée des vents à laquelle on assiste. Cure sévère et austère, un peu kamikaze mais qui fonctionne parfaitement avec beaucoup de virtuosité et de vigueur dans l’exécution. On sent une implication et un plaisir vraiment partagé dans cet orchestre intégré sur la scène (cela facilite les scènes de bal et du palais, comme véritable « musique de scène ») et on a déjà souligné la participation de l’orchestre aux diverses pitreries de la mise en scène. Comme autant de personnages participant à l’action mais aussi de mise à distance puisque certaines interventions (lorsque les musiciens montent sur les podiums tournants par exemple) sont clairement moqueuses et comme une réintégration du musicien dans son rôle purement moteur. Cette ambiance détendue, joyeuse, pousse clairement à se dépasser et on ne souffre absolument pas de la réorchestration, y compris vocalement avec des sillabati rossiniens forcément amputés en suédois mais pas totalement (gageure !). C’est donc vif et soutenu à l’image du plateau, une fois encore très homogène, sans être fou mais à l’effet de quasi bloc, tel le trio de pages. Tous donnent admirablement vie à leur alter ego avec une attention particulière à la diction, ainsi cette Cenerentola/Askungen privilégie l’intelligence du texte à la poésie musicale tout en trouvant, en suédois !, de nouvelles rimes et de nouvelles interventions/réactualisations modernes qui dynamisent le texte en l’incluant dans une contemporanéité suivant l’équation formelle qui préside au concept : univers poétique du conte vs modernité trash/flash.

Arc en ciel d'horreur, un poil Trumpiste. Katija Dragojevic (Tisbe), Peter Kajlinger (Don Magnifico) & Susanna Andersson (Clorinda)

Chaque personnage est clairement dessiné à gros traits par son interprète et se détachent les rôles féminins légèrement au-dessus du lot, comme une pièce montée (celles que l’on voit sur les tables, celles qui dynamisent l’ensemble comme une fusée). Le deux sœurs Susanna Andersson (Clorinda) et Katija Dragojevic (Tisbe) s’en donnent à cœur joie dans la grimacerie et dans une certaine volonté de vengeance (vocale) dans le dernier acte, pyrotechnique. Reste que Cendrillon incarnée par Josefine Andersson émerge par sa clarté, avec une belle projection qui reste toujours dans le cadre mesuré de Folkoperan mais qui se place ainsi clairement en haut de l’échelle de la « famille ». Le barbon de Magnifico (Peter Kajlinger) est bien caractérisé, bouffe à souhait, profond sans gravité, avec de beaux graves et une belle agilité tout comme Sami Yousri en Alidoro, tout en rondeurs. Le duo Dandini / Prince (respectivement Sebastian Durán et Conny Thimander) est solide, mais clairet et fluet à l’image de leurs corps filiformes  et de leur inconsistance. Le prince joue de sa projection pour s’extraire de sa condition royale et basculer dans le rôle d’amoureux. La voix s’amplifie à mesure de l’opéra, sans forcer. C’est du beau travail.

Mention spéciale au trio de pages, Joakim Larsson, Viktor Rydén et Wiktor Sundkvist, vraiment hilarant et aux voix bien posées.

Encore une fois, on constate que sans atteindre des sommets, l’équation à trois termes (mise en scène/fosse/plateau) fonctionne parfaitement et fait de ce spectacle une parfaite réussite. Joyeuse et profonde pour qui veut l’entendre (« Comprend qui peut », chantait grivoisement Bobby Lapointe).

Nora Nilsson est une metteuse en scène à suivre absolument et, après la reprise de Satyagraha avec Cirkus Cirkör (énorme succès) et le Norma de poche de Eirik Stubø, repris en fin de saison dernière pour quelques dates devant le succès critique et public, on ne serait pas étonné qu’on nous donne l’occasion de revoir cette Cenerentola/Askungen sur les scènes de Folkoperan. On espère le plus vite possible.

Tout est rose qui finit bien
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Guillaume Delcourt
Il collabore, en amateur revendiqué, depuis les années 2000 à divers médias, de la radio associative à la programmation et l’organisation de concerts, festivals et happenings (Rouen, Paris, Stockholm) dans les champs très variés de la musique dite alternative : de la pop à la musique électro-acoustique en passant par la noise et la musique improvisée. Fanziniste et dessinateur de concerts, ses illustrations ont été publiées dans les revues Minimum Rock n’ Roll et la collection Equilibre Fragile (revue et ouvrages) pour laquelle il tient régulièrement une chronique sur la Suède. Il contribue, depuis son installation sous le cercle polaire, en 2009, à POPnews.com, l’un des plus anciens sites français consacrés à la musique indépendante. Ces seules passions durables sont À La Recherche du Temps Perdu de Marcel Proust, les épinards au miso et la musique de Morton Feldman. Sans oublier celle de Richard Wagner, natürlich.

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