Richard Wagner (1813–1883)
Der fliegende Holländer (1843)
Romantische Oper in drei Aufzügen
Livret : Richard Wagner
Création  2 janvier 1843, Dresde, Königlich Sächsisches Hoftheater

Direction musicale :Oksana Lyniv
Mise en scène et décors : Dmitri Tcherniakov
Costumes : Elena Zaytseva
Lumières : Gleb Filshtinsky
Dramaturgie : Tatiana Werestchagina
Chœur : Eberhard Friedrich

Daland : Georg Zeppenfeld
Senta : Elisabeth Teige
Erik : Eric Cutler
Mary : Nadine Weissmann
Der Steuermann : Attilio Glaser
Der Holländer : Thomas Johannes Mayer

Chor und Orchester der Bayreuther Festspiele

Bayreuth, Festspielhaus, Samedi 6 août 2022, 18h

Deuxième édition de la production Tcherniakov du Fliegende Holländer à Bayreuth avec une distribution partiellement modifiée (nouveau Hollandais, nouvelle Senta, nouvelle Mary), un chœur qui chante sur scène cette fois, et premier spectacle de la saison 2022 de Wanderersite. Tcherniakov raconte une histoire à la fois très infidèle et très fidèle à l’original, entre bavardages de petit village et drames intimes vécus par les personnages, et Oksana Lyniv à la tête de l’Orchestre du Festival semble plus à l’aise que l’an dernier, notamment en deuxième partie. Il en résulte une très belle soirée, de celles qu’on aime à passer sur la colline verte.

Pour une étude de la mise en scène plus détaillée, on se reportera à notre article de 2021, qui relate deux représentations (voir ci-dessous « pour poursuivre la lecture »)
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Troisième vision d’un spectacle qui avait l’an dernier fait longuement discuter, mais chaque production de Bayreuth est accueillie de manière contrastée, trop audacieuse ou trop sage, « trahissant » Wagner ou ne le révélant pas assez. Chacun oublie que Bayreuth n’est pas un Festival qui consacre, mais un Festival qui expérimente, nouvelles voies de mise en scène, nouvelles figures de chefs d’orchestre, chanteurs moins consacrés, à l’exception de figures de la fidélité : ici Zeppenfeld en Daland par exemple, dont le succès est aussi bien le succès de la fidélité que de la performance spécifique.
Ce fut le même incontestable succès que l’an dernier, avec une distribution où deux des principaux rôles avaient été changés : Asmik Grigorian qui préfère Salzburg à Bayreuth a choisi Puccini (Il Trittico) plutôt que Wagner, signe de l’élasticité d’une voix adaptable à tous les contextes, et John Lundgren a renoncé à chanter : il avait connu l’an dernier de sérieux problèmes. Marina Prudenskaya, Mary 2021, a laissé sa place à une autre vieille connaissance, Nadine Weissmann, Erda dans le Ring de Castorf qu’on retrouvait sur cette scène avec plaisir.
Bref, une distribution largement modifiée, qui a aussi changé les conditions scéniques, car les personnalités sont très différentes.

Attilio Glaser (le pîlote) face à Thomas J.Mayer (Le Hollandais) au troisième acte

Attilio Glaser est comme l’an dernier le pilote, un pilote qu’on voit essentiellement attablé devant une bière ou un schnaps que devant un bateau, et qui dort, assommé par les vapeurs d’alcool : la voix est très claire, la ligne assurée, le timbre chaleureux, c’est un pilote à la personnalité plus affirmée, comme on le voit en meneur d’hommes dans le troisième acte.

Mary, on l’a dit, est Nadine Weissmann, très différente physiquement et vocalement de Marina Prudenskaia, la voix semble accuser quelque fatigue, projette moins qu’il y a quelques années, avec une ligne plus heurtée et un aigu plus métallique : le personnage en apparaît d'autant plus cassé, plus vieilli notamment par une Senta qui la défie en lui prenant la photo du « Holllandais » (la mise en scène l’appelle « H ») dans son sac, et en la faisant passer cruellement de main en main parmi ses compagnes du chœur.

Mary (Nadine Weissmann) dirige le chœur des femmes

Rappelons que dans la mise en scène de Tcherniakov, le chœur des fileuses au rouet est devenu un chœur de village qui répète, dirigé par Mary, la compagne de Daland qui est visiblement l’homme le plus puissant de petit bourg : elle gère en quelque sorte des bonnes œuvres. Dans la scène centrale du repas, dans cette vitrine qui rappelle que dans les maisons nordiques, il y a de larges baies vitrées et peu de rideaux pour laisser passer la lumière, si bien que le repas entre les quatre personnages qui est la scène décisive, apparaît à tous, offert aux regards de la population. Mary y garde ce regard fixe, comprenant peu à peu qui est « H » et se plongeant dans le passé, la tête dans les mains. Weissmann affiche un personnage plus écrasé que Prudenskaia, ce qui donne peut-être d’ailleurs une épaisseur nouvelle.

Nadine Weissmann (Mary)

Il reste que la vérité voulue par Tcherniakov, d’une famille qui a dissimulé ses secrets subitement révélés par un « H » surgissant d’un passé enfoui dans les brumes du Nord, dans une ambiance à la Jon Fosse apparaît peut-être encore plus crue, plus glaçante.
Dans cette ambiance où l’on sent confusément  venir l’heure des comptes, Erik apparaît comme un intrus, puisqu’il ne poursuit que le « simple » but de conquérir Senta. Comme l’an dernier Eric Cutler est un Erik qui tranche avec l’habitude (l’amoureux éconduit un peu ennuyeux), il est ici insistant, désirant, entreprenant à la limite du harcèlement.

La voix est assurée, vigoureuse, claire, le timbre lumineux et le phrasé impeccable. Il affiche une aisance vocale bien plus convaincante que dans le « Kaiser » de Frau ohne Schatten à Munich quelques jours plus tôt. Il remporte un grand succès très justifié.
Comme l’an dernier, Daland est Georg Zeppenfeld, qui en cette édition 2022 du Festival est tout à la fois Daland, Hunding (Die Walküre), Heinrich der Vogler (Lohengrin) et Marke (Tristan). Il est l’exemple même du fidèle chanteur de Festival, où il chante régulièrement depuis 2010.
Il ne faut pas attendre de cette voix une étendue énorme vers la profondeur, ce n’est pas une basse profonde à la Hans Sotin ou Matti Salminen qui furent sur cette colline de fameux interprètes du rôle. Le timbre est au contraire plutôt clair. Mais c’est un exceptionnel « diseur », avec un chant à la clarté cristalline, à la diction parfaite, très expressif : c’est de ce côté qu’il est absolument exceptionnel, et pareilles qualités servent les options voulues par la mise en scène et justifient le triomphe incroyable qu’il a recueilli.

 

Senta est la jeune norvégienne Elisabeth Teige, nouvelle sur la colline, une de ces voix scandinaves larges et solides. On connaît le réservoir incroyable que constitue la Scandinavie en matière vocale, et notamment de grandes voix féminines. Sa Senta est très différente de celle de Grigorian l’an dernier. Et Tcherniakov avait construit pour Grigorian un personnage de déglinguée, coiffée d’un bonnet, fumant sans arrêt, violente et révoltée.

Elisabeth Teige (Senta)

Teige est plus contenue, plus « réfléchie », pas forcément plus romantique, mais moins déglinguée et peut-être plus résolue, le comportement scénique moins « expressionniste » mais tout aussi expressif, avec les longs cheveux blonds traversés d’un ruban rouge. C'est une jeune femme décidée.
La voix est puissante, homogène sur l’essentiel du registre (avec quelques opacités dans le grave), mais l’aigu est large, puissant, magnifiquement projeté et derrière cette Senta on entend inévitablement une Sieglinde. Elle obtient un aussi grand triomphe que Grigorian l’an dernier, pour une performance très différente, moins brûlante de braise, mais aussi intense, aussi jeune, toute aussi présente et c’est évidemment une de ces découvertes que la colline verte à l’habitude de nous concocter. Le personnage a forcément évolué dans la mise en scène, mais l’effet produit garde sa force. Elisabeth Teige est une magnifique Senta.

Thomas Johannes Mayer (Le Hollandais))

Thomas Johannes Mayer est le Hollandais. Il succède à John Lundgren dont il n’a ni l’agressivité vocale ni le côté incisif. Le timbre n’est pas exceptionnel, mais comme chez Zeppenfeld, Thomas J.Mayer a une présence vocale assurée par une diction impeccable, l’art de ciseler les mots, de les faire entendre avec toutes leurs couleurs, une véritable intensité du chant, moins extériorisé, mais plus consumé de l’intérieur avec des surgissements qui ressemblent quelquefois à des rugissements. J’ai aimé ce Hollandais taraudé par la vengeance, ruminant et roué dont on découvre peu à peu les manigances : il est venu avec « sa bande » pour en découdre et régler des comptes définitifs avec Daland bien sûr, mais aussi avec tout le village qui jadis rejeta sa mère et l’isola jusqu’à ce qu’elle se suicide.

Le Hollandais (Thomas J.Mayer) Senta (Elisabeth Teige

C’est ce monde intérieur de vengeance glaciale qu’il fait entendre, c’est le sens de la manœuvre et la gestion des âmes qu’il nous montre, d’abord en circonvenant Senta, mais aussi au cours de la scène du repas passant derrière Mary, l’effleurant au passage pour faire remonter en elle les images du passé. C’est devenu un dominant (avec sa bande et ses hommes) à l’instar de Daland, et il règle ses comptes. Thomas J. Mayer a l’art de montrer ce qu’il y a entre les lignes, une certaine subtilité, qui joue sur les doutes, – y compris ceux du spectateur face à cette histoire nouvelle inventée par Tcherniakov, et c’est assez réussi, même si l’on peut préférer des Hollandais plus sonores ou plus spectaculaires. Mais la vengeance n’est jamais spectaculaire quand elle se tisse et qu’elle se prépare.
Quant au chœur préparé par Eberhard Friedrich, on l’entend de nouveau en direct sur scène, et malgré la performance technique de l’an dernier, reconnaissons que la présence physique des choristes sur scène est incomparable et donne à l’ensemble la puissance indispensable, notamment dans la scène initiale du troisième acte particulièrement spectaculaire.

Au total une distribution très homogène et sans grandes faiblesses, bien soutenue par la direction d’Oksana Lyniv.
La cheffe a reçu une véritable ovation à son apparition, il est clair que l’expérience de la fosse de Bayreuth a mûri, et qu’elle soutient bien les voix. Il est clair également comme nous l’avions remarqué l’an dernier, que sa direction est cohérente avec la ligne de mise en scène de Dmitri Tcherniakov, qui, notamment dans la première partie, casse un peu les côtés italianisants des monologues ou des duos pour les transformer (c’est clair dans la scène du café) en conversations, dans ce style de chant que Wagner inaugurera surtout dans Das Rheingold et Die Meistersinger von Nürnberg, soit une bonne vingtaine d’années plus tard. Il en résulte un accompagnement plus discret, une présence de l’orchestre quelquefois à peine perceptible qui peut étonner ou agacer, mais qui laisse le ton des voix se développer dans un style un peu inhabituel. Plus la trame se tend, et plus on retrouve énergie et sens dramatique, notamment les dernières scènes, les plus réussies dans la fosse à mon goût.
Il faut aussi reconnaître que Der Fliegende Holländer œuvre de 1843, n’est pas écrite pour la fosse de Bayreuth, où elle entra en 1901, assez tardivement. Les conséquences sur les équilibres peuvent aussi s’y faire sentir notamment sur les cuivres.
Cependant,  ce qui caractérise aussi cette direction musicale, c’est la grande lisibilité de l’ensemble, les pupitres bien identifiables, – naturellement le son de Bayreuth y est pour quelque chose- notamment toutes les parties des bois et la harpe qu’on n’entend pas toujours clairement dans cette œuvre. Au total une approche attentive à la scène, une direction solide et un ensemble musical digne de la maison sans être miraculeux.

Nous avons souligné la cohérence entre direction et mise en scène, nécessaire en toutes circonstances, mais plus particulièrement dans un travail scénique qui d’une certaine manière « casse » les codes habituels de la représentation de cette histoire. Quitte à me répéter, – la répétition est la clef de la pédagogie – au Festival de Bayreuth depuis que je le fréquente (45 ans déjà), deux mises en scènes du Fliegende Holländer se détachent, celle de Harry Kupfer en 1978, toujours disponible en vidéo, et celle de Claus Guth en 2003, toute deux centrées sur le personnage de Senta et ses méandres psychologiques.
Tcherniakov recentre en quelque sorte la trame sur le Hollandais, appelé « H », et comme à son habitude, choisit de raconter une histoire qui soit (à peu près) cohérente avec le texte.
Pour mieux dire, il recentre cette histoire sur la communauté, ce petit village du Nord, dans les brumes, qu’on suppose se dérouler dans un hiver sans soleil, puisque les personnages principaux en sont ces maisons qui selon leurs agencements, dégagent des espaces différents. Ces maisons, aux fenêtres éclairées, déterminent un cadre mouvant et pourtant fixe, les fenêtres éclairées indiquant une vie des familles un peu secrète, ces petits noyaux familiaux qui en s’assemblant forment communauté et vont condamner la mère de H.
Ce que voit Tcherniakov, c’est une de ces histoires cruelles d’un petit bourg arriéré et loin de tout, qui déterminent des destins. Et tout le village « tourne » autour de l’église qu’on voit tantôt clairement, tantôt en arrière-plan, comme élément toujours présent et qui participe fortement de l’ambiance d’ensemble puisque la mère de H désespérées s’y présenta et que la porte lui en fut fermée.
Voilà l’ambiance et voilà posée la « coupable », la communauté villageoise, au-delà des individus, symbolisée par ce décor réaliste et en même temps presque abstrait, plutôt fantasmatique, qui bouge sans cesse non sans diffuser d’ailleurs une certaine poésie visuelle.
Deuxième notation « collective », dans leurs assemblées, les villageois amènent toujours leurs chaises pliantes, leurs tables, quelquefois cageots de bière et victuailles, en un ballet bien réglé pour s’assembler, signe de provisoire mais aussi d’une situation un peu cheap. Mais le ballet occasionné par ces réunions surgissant de rien avec chaises ou tables crée aussi une sorte d'imaginaire qui poursuit le spectateur.
Le seul intérieur qu’on voit, comme ces intérieurs sans rideaux des maisons du Nord qui essaient d’attraper le peu de lumière du jour, c’est celui de Daland, comme une vitrine où l’on voit le drame se nouer, dans un espace vitré comme une vitrine qui protège en quelque sorte les exemplaires des animaux qui vont s’entretuer. C’est évidemment la scène plus impressionnante, qui place le spectateur en position de voyeur et qui fait comprendre, en la liant avec la scène dite « des fileuses » que Mary, épouse actuelle de Daland a eu un amour irrésolu avec « H », dont Senta diffuse cruellement la photo parmi toutes les dames de la communauté du bourg qui répètent sous la direction de Mary un chœur.

 

Senta (Elisabeth Teige) au milieu des choristes-"fileuses"

On voit donc se construire des éléments d’une rare tristesse, des histoires enfouies qui réapparaissent, et dans ce lacis d’amertume et de frustrations, les histoires de mer apparaissent en transparence, en éléments d’ambiance (au début dans le café du village) ou même dans le chœur des fileuses (les femmes qui attendent le retour des marins).
Contrairement à Kupfer jadis, Tcherniakov tue tout romantisme du vent et des tempêtes, pas de place pour une rédemption, mais seulement pour vengeance et meurtre (« H » n’hésite pas à tirer dans le tas de la petite communauté et abat plusieurs personnes) et les scènes finales, entre incendies, débandades, et mort du hollandais abattu par Mary, laissant tous les personnages dans l’hébétude et le désespoir, sont impressionnantes et assez réussies.

Scène finale : tout est accompli

Enfin, Tcherniakov laisse dans l’ombre, irrésolus, quelques éléments de cette histoire : on sait par le prélude que H est fils d’une prostituée qui a eu une aventure avec Daland, et que ce dernier l'a rejetée et livrée en pâture aux bavardages et mépris du village, la poussant au suicide. À tout cela le tout jeune « H » a assisyé et lorsqu’il revient, habillé très différemment des villageois, en blanc éclatant et gris (et ses compagnons en noir) quand tous les autres sont sur le marron, beige et vert, il retrouve plus ou moins le même village, y compris le lieu où sa mère s’est pendue par un regard furtif et signifiant.

Thomas Johannes Mayer (Le Hollandais "H") pendant la scène du repas

Car Tcherniakov a construit aussi une vraie « pièce » de théâtre, où l’attention au jeu d’acteur, aux mouvements, même minimes, est très grande, avec un grand naturel et une profusion de détails, on est aux antipodes des grands mouvements et de la grandiloquence qui peut quelquefois émailler Der Fliegende Holländer. C’est l’histoire d’une vengeance, qui s’étend à toute une communauté, mais qui vise d’abord Daland, et Mary, le couple qui en quelque sorte est né de son exil.
Une question restera en suspens : Senta ?
Que la jeune femme ait des relations difficiles avec ses parents, c’est clairement vu et dans la scène avec Mary, et puis dans la scène du repas de famille qui tourne au vinaigre. Mais on devine que l’intérêt de « H » pour Senta est trouble : instrumentalisation ? Moyen d’entrer dans la famille et de se faire reconnaître de Mary ? ou, simplement volonté de récupérer en Senta un enfant qu’il aurait eu de Mary et élevé par Daland, d’où le désir de ce dernier de s’en débarrasser…
Rien n’est dit expressément, et laisse s'élever tout le mystère de ce passé que Mary, en tirant sur lui, efface en quelque sorte et la « vraie rédemption » c’est l’étreinte entre Mary et Senta, comme si elle retrouvait sa mère après qu’elle a tiré sur « H » et qu’ainsi elle a annihilé les souvenirs, dont elle portait la trace dans son sac (la photo que Senta lui arrache au moment du chœur des fileuses). On eût pu d’ailleurs imaginer pour cette histoire l’utilisation de la version originale de 1843, sans rédemption finale (comme on le sait, la rédemption fut ajoutée par Richard Wagner en 1860)…
Il n’est pas inintéressant que le théâtre, comme toute œuvre d’art, laisse quelque chose en suspens, et laisse le spectateur libre de reconstituer une histoire à partir de ce qu’il voit, une sorte de jardin individuel du spectateur qui reçoit une mise en scène ouverte d’une œuvre qu’il connaissait ou croyait connaître.

Dmitri Tcherniakov signe là un travail qui peut-être n’est pas toujours convaincant dans son propos ou ses présupposés, mais d’une grande rigueur et d'une fabuleuse précision théâtrale, d’une grande attention à des petits détails « qui font vrai », un travail d’ambiance, d’une ambiance lourde, pesante, brumeuse au propre et au figuré qui laisse un goût particulièrement amer en bouche. Bayreuth est un atelier, il y aussi la place pour ce type d’approche et au total la soirée fonctionne parfaitement.

Senta 5elisabeth Teige), Erik (Eric Cutler) "H" (Thomas Johannes Mayer)
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Guy Cherqui
Agrégé de Lettres, inspecteur pédagogique régional honoraire, Guy Cherqui « Le Wanderer » se promène depuis une cinquantaine d’années dans les théâtres et les festivals européens, Bayreuth depuis 1977, Salzbourg depuis 1979. Bouleversé par la production du Ring de Chéreau et Boulez à Bayreuth, vue sept fois, il défend depuis avec ardeur les mises en scènes dramaturgiques qui donnent au spectacle lyrique une plus-value. Fondateur avec David Verdier, Romain Jordan et Ronald Asmar du site Wanderersite.com, Il travaille aussi pour les revues Platea Magazine à Madrid, Opernwelt à Berlin. Il est l’auteur avec David Verdier de l’ouvrage Castorf-Ring-Bayreuth 2013–2017 paru aux éditions La Pommerie qui est la seule analyse parue à ce jour de cette production.

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