Richard Wagner (1813–1883)
Die Walküre (1870)
Opéra en trois actes
Première journée du festival scénique "Der Ring des Nibelungen"
Livret du compositeur
Création le 26 juin 1870 au Hoftheater de Munich

Direction musicale Pietari Inkinen
Action artistique Hermann Nitsch
Lumières Peter Younes
Siegmund Klaus Florian Vogt
Hunding Dmitry Belosselskiy
Wotan Tomasz Konieczny
Sieglinde Lise Davidsen
Brünnhilde Iréne Theorin
Fricka Christa Mayer
Gerhilde Kelly God
Ortlinde Brit-Tone Müllertz
Waltraute Stephanie Houtzeel
Schwertleite Christa Mayer
Helmwige Daniela Köhler
Siegrune Nana Dzidziguri
Grimgerde Marie Henriette Reinhold
Rossweisse Simone Schröder

Orchestre du Festival de Bayreuth

 

 

 

 

Bayreuth, Festspielhaus, 29 juillet 2021, 16h

Grande était la curiosité pour une Walküre qui anticipait le nouveau Ring de 2022, et permettait de découvrir le chef Pietari Inkinen peu connu, et accessoirement de découvrir l'action artistique du plasticien Hermann Nitsch, maître ès couleurs. Las, projet plastique mal calibré, distribution en méforme à une ou deux exceptions près et surtout direction musicale terne, lourde, erratique, ont créé une forte inquiétude pour la suite de cette production, sanctionnée par des huées pour le chef, ce qui est rare ici, et pour Hermann Nitsch, qui a eu le don d’exaspérer une partie du public. Une soirée difficile.

Dispositif prévu par Hermann Nitsch

L’orchestre est en fosse, et sur scène, trois chaises au premier plan et de grands murs blancs devant lesquels sont rangés des dizaines de pots de peintures, telle est la vision première de cette Walküre qui prend place cette année dans un projet plus global intitulé Ring 20.21 dans le cadre de Diskurs 2021 ((la partie plus intellectuelle et expérimentale du Festival, création de Katharina Wagner)) articulé en quatre moments autour du Ring, allant chacun dans des directions artistiques différentes :

    • Une création-performance autour de l’étang du parc sur Rheingold, création d’un opéra Rheingold, immer noch Loge de Gordon Kampe d’après un texte de Paulus Hochgatterer qui met en scène les survivants du Ring, Loge, Erda, les filles du Rhin (on oublie curieusement Alberich). 

      Rheingold, immer noch Loge
    • Cette Walküre accompagnée d’un projet artistique signé Hermann Nitsch,
    • Siegfried était représenté par Sei Siegfried ((Sois Siegfried)) le combat contre le Dragon en réalité virtuelle signé de Jay Scheib, le futur metteur en scène de Parsifal, en 2023
    • "Sei Siegfried"
    • Götterdämmerung par une installation, Götterdämmerung – The Thread of fate de Chiharu Shiota dans le parc.

Götterdämmerung, The Thread of fate

C’est dire que cette représentation concertante de Walküre ne devrait pas être comprise comme telle, mais comme l’accompagnement musical de la performance de Hermann Nitsch, ce qui est difficile à admettre quand on est spectateur et que les bruits des jets de peinture ou des coups de brosses s’invitent dans la représentation wagnérienne, alors que la réalité est inverse : Wagner s’invite dans le travail de Nitsch dans une journée dédiée aux arts dans leurs diverses formes face à Wagner. L’idée d’associer les arts d’aujourd’hui dans la fête wagnérienne n’est pas absurde, loin de là, d’autant que c’est une manière d’affirmer une présence « symbolique » du Ring qui cette année aurait dû faire partie du programme du festival pour sa deuxième édition. Covid aidant, il connaîtra sa première édition en 2022.
Le principe de la performance d’Hermann Nitsch est assez clair, il s’agit d’associer des couleurs au drame de Wagner (avec quelques variations sur la crucifixion), et pour Hermann Nitsch, à Die Walküre doit être associé le rouge, si bien que chaque acte aboutit à colorer de rouge toutes les surfaces et évidemment en particulier la scène finale où les appels de Wotan à Loge sont associés à des jets de peinture rouge, puis les flammes qui naissent sont traduites par des projections sur le sol en volutes.

"Mon nom est rouge"

Mais en théorie, avant d’arriver au rouge, on passe proprement par toutes les couleurs, ça peut commencer par une coulée mince de vert, ou d’orange et pour les scènes dramatiques, le noir recouvre tout.

Acte II : Klaus Florian Vogt (Siegmund) et Lise Davidsen (Sieglinde)

Techniquement le dispositif est fait d’un triple mur et d’un sol blancs, de dizaines de pots de peinture bien ordonnés, et des « servants » qui jettent la peinture au sol, jamais au hasard et d’autres qui en hauteur versent en mince coulées la peinture.
Devant, trois ou cinq chaises selon les actes, où les chanteurs viennent d’asseoir, revêtus de longues tuniques noires. Pour ceux qui s’en souviennent, peinture exceptée, c’était le dispositif choisi par Karajan à l’Opéra de Paris pour son troisième acte de Parsifal en 1980 : chanteurs assis en longue robe noire sur la scène vide, et orchestre en fosse.

Sans doute des spectateurs pensaient à une mise en scène future puisqu’on m’a posé la question de savoir si tout le Ring serait ainsi l’an prochain, d’autres s’attendaient à une représentation concertante traditionnelle avec orchestre sur scène, d’autres enfin qui étaient plus au courant du projet s’attendaient, c’est mon cas, à une plus claire articulation entre les deux exécutions, celle de Nitsch et celle de Wagner, alors qu’on a plus souvent (pas toujours) l’impression de vies parallèles. D’où l’exaspération de certains spectateurs qui sont même partis à l’entracte.

Il n’y a rien d’absurde ni de scandaleux qu’à Bayreuth on essaie d’autres choses, et qu'on expérimente autour de Wagner. Katharina Wagner est universitaire, elle tient à ces recherches parallèles, et cela peut être intéressant et en tous cas ouvrir à des voies nouvelles pour les mises en scène.
Rappelons le Parsifal avorté de Jonathan Meese, annulé pour laisser place à celui de Laufenberg, rappelons aussi les efforts continus du Festival pour inviter un cinéaste à mettre en scène : Lars von Trier, Wim Wenders ou Quentin Tarantino furent des noms qui circulèrent, et on invita aussi rappelons le, Tankred Dorst, dramaturge et écrivain, à mettre en scène le Ring ou du moins à en diriger un concept réalisé par d’autres. Il faut rappeler ces tentatives avortées ou non pour mieux saisir le sens de cette programmation, et l’appel de Wolfgang Wagner pour le Parsifal de 2004 (dirigé par Pierre Boulez) à Christoph Schlingensief, dû aux conseils de Katharina, allait aussi dans ce sens. Rien de nouveau, sinon qu’il est  difficile de trouver à la fois peut-être l’artiste juste et le projet judicieux. Mais Bayreuth est un atelier, non un lieu où on livre a priori la perfection. La perfection se conquiert au fil des années pour des productions sur lesquelles pendant les quatre ou cinq ans de leur existence on revient aussi bien musicalement que scéniquement.

En cette année de transition où le programme est incomplet, où le Covid rôde encore, que le festival se permette ce pas de côté est parfaitement légitime et compréhensible, au contraire, c’est stimulant.
Mais si le projet esthétique est un peu brumeux dans ses résultats, et la réalisation musicale plutôt approximative, alors, c’est fichu. Risque à courir, c’est bien, résultat difficile à défendre, c’est moins bien.
C’est peut-être ce qui s’est passé avec cette Walküre, mal comprise dans ses prémisses par certains spectateurs, et surtout approximative dans ses résultats musicaux.
Là encore, on ne peut que penser – et c’est aussi défendable- que Katharina Wagner ait voulu donner un aperçu de sa distribution du Ring et surtout de la direction musicale (ou vérifier la pertinence de ses choix ?).
Pietari Inkinen, 41 ans, est à peu près inconnu hors d’Allemagne où il officie comme directeur musical du Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken Kaiserslautern (son contrat vient d’être prolongé jusqu’en 2025), il est aussi directeur musical du Japan Philharmonic Orchestra et va devenir au 1er janvier 2022 directeur musical du Korean Broadcasting System (KBS) Radio Orchestra. C’est apparemment essentiellement un chef symphonique, vu son agenda 21/22 où il n’y a pas un seul opéra, mais il a dirigé dans des opéras en Europe, dans son pays d’origine, la Finlande, mais aussi à Bruxelles, Berlin, Munich, Palerme. Son arrivée à Bayreuth n’est pas étrangère au Ring qu’il dirigea à Melbourne avec grand succès il y a déjà quelques années.

Mais diriger à Bayreuth n’est pas un défi ordinaire, et pas pour son aspect symbolique. C'est un défi pour les caractéristiques techniques de la fosse de Bayreuth, la complexité de la diffusion sonore, le jeu sur les volumes, l’organisation des musiciens dans l’orchestre, différente des autres théâtres etc… C’est pourquoi souvent, on dit que les dernières années d’une production sont bien meilleures à l’orchestre, et on vient de le vérifier avec la magnifique prestation de Philippe Jordan dans Meistersinger, qui avait débuté avec un terne Parsifal, d’ailleurs enregistré.
Et cette Walküre pêche d’abord par la direction musicale, l’une des plus plates entendus à Bayreuth depuis des années, et qui plus est dans un titre populaire. Les huées sonores qui ont accueilli le chef l’ont montré, – et c’est assez rare.
L’ensemble est plat, sans relief sauf au début du deuxième acte pour lequel il serait difficile de ne pas se montrer dramatique et tendu. Dans certaines parties plus lyriques ou plus intérieures on n’entend pratiquement pas l’orchestre. Peu de clarté de lecture, souvent (notamment au troisième acte) assez lourd et massif, c’est une direction qui ne respire pas et qui ne dit rien. On s’en aperçoit avec étonnement et effroi dès le début du premier acte, qui se traine sur un tempo lent, sans passion, sans chaleur, sans inventivité. J’ai émis des remarques sur la direction linéaire d’Oksana Lyniv pour Fliegende Holländer (voir mon compte rendu) mais il y avait de la dynamique et surtout de la clarté dans la lecture, ici ni dynamique, ni clarté, ni sens dramatique et incapacité à diffuser de l’émotion – « les Adieux (de Wotan) furent tristes », même si l’orchestre s’est un peu réveillé au moment toujours fort du « der freier als ich, der Gott ! » suivi par l’étreinte bouleversante entre Brünnhilde et Wotan (les didascalies de Wagner sont d’ailleurs d’une précision étonnante). Il reste que ce qui frappe, c’est une direction justement « didascalique », qui ne s’envole jamais, sans aucune personnalité, restant au raz de la partition ce qui dans le Ring est évidemment inquiétant. Je ne sais si à la retransmission radio les choses paraissent si nettes, mais dans la salle, cela ne laissait pas d’étonner, d’agacer, et d’inquiéter. Espérons que ce coup d’essai raté sera suivi par de meilleures surprises. C’est toujours désagréable d’entendre huer quelqu’un, et notamment un jeune chef pour qui ce Ring doit être très important. C’est sans nul doute très douloureux.
Malheureusement du côté de la distribution, ça ne va pas bien mieux.

 

Les Walkyries et à droite Sieglinde (Lise Davidsen)

D’abord le groupe des Walkyries. On sait que la distribution des Walkyries (comme celle des Maîtres d’ailleurs) ne saurait être mettre une croix devant un nom : il faut que les voix s’accordent ensemble, et Wagner a pris bien soin de personnaliser chacune, il y a des voix rondes, d’autre sombres, d’autres claires, parce qu’on sait que dans le dialogue qu’elles ont entre elles (ce qu’on appelle La Chevauchée) chacune affiche une personnalité, même l’espace d’un instant et doit avoir la voix qui va avec.
Ici les voix ne vont ni dans la couleur, ni dans l’ensemble, dans l’osmose : une ou deux voix aiguës, acides, criardes détruisent l’ensemble de manière difficilement supportable.
Du côté des solistes c’est assez contrasté aussi, la Fricka de Christa Mayer ne vaut pas sa Brangäne, elle est ici certes impressionnante, dans ses colères mais elle ne semble pas tout à fait rentrer dans le personnage avec un texte peut-être pas toujours dit avec tout le sarcasme qu’il contient, même si à sa décharge et à la décharge des autres solistes, on leur demande une fixité de mauvais aloi, au sens où n’étant pas une représentation semi-scénique, ils restent fixes comme des troncs même au climax de passion ou de violence,– c’est tellement gênant dans le premier acte entre Siegmund et Sieglinde.

Irene Theorin (Brünnhilde)

Seule Irene Theorin essaie de bouger un peu, de donner de la vie, car entre une fosse un peu bloquée et des chanteurs en rang d’oignon, avec derrière des pots de peintures lancés à tout va, c’est un peu difficile à ce niveau également.

Le Hunding de Dmitry Belosselskiy passe très bien la rampe : la voix est puissante, sonore, la fixité va bien au personnage, et au total la prestation est satisfaisante, même s’il faudra faire un travail plus précis sur le texte pour donner un peu plus de couleur.
Irene Theorin essaie de bouger et de jouer, et elle semble tout donner dans les Hojotoho initiaux, impressionnants, mais pour le reste, la voix n’a plus la solidité d’airain d’il y a quelques années, le vibrato est accusé, les graves détimbrés, certaines mots mangés ou savonnés, c’est particulièrement gênant au troisième acte où elle semble beaucoup se fatiguer dans les derniers moments. C’est une petite déception.
Tomasz Konieczny remplaçait Günther Groissböck qui a annulé cinq jours avant la représentation, ce qui a stupéfié tout le monde. La raison en est qu’il ne se sent pas prêt encore, et il renonce à la première année du Ring puisque le Festival a communiqué que le Wotan/Wanderer sera annoncé plus tard. Groissböck a dit plusieurs fois combien ce rôle lui tenait à cœur, et cette annulation de dernier moment étonne, d’autant qu’il a été sublime ces jours derniers dans son air de Rusalka au concert en l’honneur de Bachler à Munich, à Bayreuth excellent Landgraf dans Tannhäuser, sans compter qu’il fait aussi le Nachtwächter (de luxe) dans Meistersinger
Tomasz Konieczny chante un Wotan puissant, au volume impressionnant et il faut lui être reconnaissant d’assurer les trois représentations. On connaît l’excellent chanteur qu’il est et c’est une chance qu’il ait été libre. Toutefois on aurait pu souhaiter un Wotan un peu plus intériorisé et plus en retenue. Son timbre assez métallique convient moyennement au personnage, il chante pour tout dire un Wotan qui ressemblerait vocalement à Telramund, il rappelle d’ailleurs un peu Siegmund Nimsgern (il fut le Wotan de Peter Hall à Bayreuth) par le timbre et la manière de chanter Wotan. Comme Irene Theorin et entraîné par elle, il  essaie de se mouvoir et de jouer un peu le personnage.

Klaus Florian Vogt (Siegmund)

Les deux héros de la soirée sont les jumeaux, Siegmund de Klaus Florian Vogt et Sieglinde de Lise Davidsen.
Klaus Florian Vogt dont la voix a gagné en puissance est un Siegmund plus incisif que par le passé, qui chante parfaitement, avec les nuances, avec la poésie, avec le sens du texte qu’on lui connaît, du point de vue du personnage, il est évidemment moins héroïque que d’autres, il peut parfaitement chanter la partie, mais il n’est pas un Siegmund « dans la tradition », même si ce soir il est plutôt convaincant. Mais quelle clarté dans l’expression, quel phrasé, quel « diseur » expert.
Et puis il y a Lise Davidsen.

Lise Davidsen (Sieglinde)

Elle a une telle puissance vocale, une telle étendue dans le spectre du grave à l’aigu, avec un médium charnu, qu'elle est absolument unique : elle aurait pu si c’était possible chanter et Sieglinde, et Brünnhilde dont elle a de plus en plus la couleur vocale. Dans la salle du Festspielhaus si favorable aux voix, elle fait passer un ouragan qu’elle aurait presque intérêt à freiner un peu. Son seul problème, c’est la diction et l’articulation qu’on aimerait aussi pleines et parfaites que le volume vocal. Dans une distribution aussi contrastée, elle emporte la salle dans un de ces triomphes indescriptibles (hurlements, battements de pieds) dont seul Bayreuth a le secret.

Lise Davidsen (Sieglinde), héroïne de la soirée

En conclusion, c’est un coup d’essai et pas encore un coup de maître. Bayreuth est d’abord un atelier, et les chanteurs et le chef ont encore une année de travail pour étudier, peaufiner, approfondir ce qui n’est pas vraiment encore prêt. Il nous vient à l’esprit que peut-être ce report de Ring est une chance pour les participants. En tous cas,  nous attendons avec confiance le résultat l’an prochain après les indispensables ciselures du travail de préparation.

 

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Guy Cherqui
Agrégé de Lettres, inspecteur pédagogique régional honoraire, Guy Cherqui « Le Wanderer » se promène depuis une cinquantaine d’années dans les théâtres et les festivals européens, Bayreuth depuis 1977, Salzbourg depuis 1979. Bouleversé par la production du Ring de Chéreau et Boulez à Bayreuth, vue sept fois, il défend depuis avec ardeur les mises en scènes dramaturgiques qui donnent au spectacle lyrique une plus-value. Fondateur avec David Verdier, Romain Jordan et Ronald Asmar du site Wanderersite.com, Il travaille aussi pour les revues Platea Magazine à Madrid, Opernwelt à Berlin. Il est l’auteur avec David Verdier de l’ouvrage Castorf-Ring-Bayreuth 2013–2017 paru aux éditions La Pommerie qui est la seule analyse parue à ce jour de cette production.
Crédits photo : © Bayreuther Festspiele / Enrico Nawrath 
© Bayreuther Festspiele / Jay Scheib (Sei Siegfried)
© Bayreuther Festspiele / Sunhi Mang / Chiharu Shiota / VG Bildkunst Bonn (The thread of fate)

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1 COMMENTAIRE

  1. Je sors de la soirée du 3 août très en colère.Rien n’allait : mise en scène inexistante (aucune idée,sinon des mauvaises),direction d’orchestre brouillonne et,disons le,indigne de Bayreuth et de la Walkyrie,chanteurs hors de forme (Wotan,Brunnehilde).Il reste heureusement les deux jumeaux : Vogt a la voix qu’on lui connaît,peut-être pas la voix de Siegmund mais un musicien d’exception.Quant à Lise Davidsen, elle est devenue la reine de Bayreuth, à juste titre.
    Si le Ring de 2022 doit être de la même eau,que l’on nous prévienne et je ferai comme Groissbock,je me retirerai.

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