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    Edito automne 2025

    Non aux conformismes

    Guy Cherqui — 24 octobre 2025

    En France, l’instabilité politique et les incertitudes budgétaires, auxquelles vient de s’ajouter le vol des bijoux dans la Galerie d’Apollon au Louvre éloignent le débat culturel des titres des journaux, il faut bien dire que la Culture (à part les appels réguliers – et souvent politiquement marqués- à la préservation du patrimoine, comme si le patrimoine était le seul domaine culturel à invoquer) n’est pas le souci de nos gouvernants, ni même de leurs opposants.
    Ailleurs il y a çà et là quelques polémiques qui entretiennent l’actualité, en Allemagne, on s'amuse à se faire peur avec Bayreuth en banqueroute qui fermerait boutique en 2028, en Autriche, on polémique toujours autour du Festival de Salzbourg et de la nomination d’un(e) responsable pour le théâtre, ou en Italie la grande affaire a été (et reste) cet automne la nomination très « politique » de le cheffe d’orchestre Beatrice Venezi comme directrice musicale de la Fenice de Venise, qui provoque de la part des forces vives du célèbre théâtre une opposition forte dont les responsables locaux (Maire et Sovrintendente) ne savent comment se dépêtrer .
    Pourtant, en Italie, les nominations des responsables des théâtres furent toujours politiques, depuis des décennies. Mais il y a des décennies, on procédait à une sorte de répartition des charges, au doux nom de lottizzazione : un sovrintendente démocrate-chrétien, un directeur artistique adoubé par le Parti communiste et un directeur musical sympathique aux socialistes… je caricature, mais c’était ainsi la loi du genre.
    À partir du moment où il y a en Italie une majorité stable, le procédé continue à être appliqué, mais sous forme de « monolottizzazione », à savoir que les responsables culturels nommés – et pour ce qui nous intéresse, les managers des Opéras- viennent tous plus ou moins de la galaxie néo-fasciste au sens large, les purs ou les convertis par « nécessité ». C’est le cas de celui de Venise, qui a nommé au plus vite Beatrice Venezi directrice musicale, qui ajoute à ses talents celui d’être une bonne amie de Giorgia Meloni.
    La polémique ne faiblit pas, même le grand Riccardo Muti ou Fabio Luisi sont intervenus, inutile d’en rajouter.
    Tout aussi intéressante est la nomination du néo-sovrintendente du San Carlo de Naples, qui succède à Stéphane Lissner, Fulvio Macciardi, nommé après une polémique qui a opposé le maire de Naples Gianfranco Manfredi, face aux représentants de la Région Campanie (de centre gauche) et du Ministère (d’extrême droite) alliés objectifs… Le nouveau manager, qui a été auparavant sovrintendente au Comunale di Bologna affirme un sens de l’innovation qui l’honore dès sa première interview.
    À la question comment sera « votre » San Carlo, il répond : « Un grand théâtre où l'histoire et la tradition seront mises en valeur dans le respect des canons classiques ». Il ajoute « Je ne suis pas contre les expérimentations, mais dans des lieux spécifiques. Certaines provocations vues dans le passé nécessitaient d'autres cadres ».
    À mots couverts, il insinue que Lissner était un provocateur, qui a pourtant attiré vers ce magnifique théâtre un public qui depuis longtemps l’avait déserté. Mais là encore peu importent les coups de griffe, on retrouve dans ce discours tous les conformismes qui font que le théâtre se meurt en Italie, notamment l’opposition entre « canons classiques » (qui me dira ce que cela recouvre ?) et « provocations » (qui me dira encore ce que cela recouvre et surtout quels spectacles vus au San Carlo ces dernières années sont visés ?). Parler encore aujourd’hui de « provocations » autour de metteurs en scène qui ont travaillé à Naples ces dernières années (Krzysztof Warlikowski, Dmitri Tcherniakov, Claus Guth, Vasily Barkhatov…) ou les qualifier « d’expérimentations » montre ou une ignorance singulière, ou une vision myope d’un théâtre qui irrigue toute l’Europe aujourd’hui.
    Macciardi rappelle à juste titre que le San Carlo fut un théâtre de création(s), mais visiblement il en parle au passé, comme si une fois encore, le patrimonial devait être la modernité…  « C'est le plus ancien théâtre d'Europe, qui s'apprête à fêter ses 300 ans, et mon idée est de retracer son histoire ».
    Tout en rappelant que Lissner lui-même avait voulu replonger dans cette histoire, mais en l’ouvrant à des visions d’aujourd’hui (voir l’interview qu’il nous avait accordée en son temps), on ne peut pas faire du théâtre seulement le refuge d’une identité séculaire : que chacun ait une personnalité propre, c’est évident, mais pas dans le conformisme d’un conservatisme poussiéreux affirmé ici avec tant de naïveté.
    Or, évidemment, la meilleure manière de conserver au San Carlo un grand prestige, c’est de l’enraciner dans la modernité dans le droit fil de ce qui fit sa gloire, théâtre « moderne », de « création » de 1737 (année de sa construction) à la grande période romantique, soit plus d’un siècle. En faire un musée de la modernité du passé n’est qu’une manière de le momifier… surtout dans une ville comme Naples où le théâtre dans toutes ses formes est fondamental.
    S’il y a une crise des publics à l’opéra, c’est entre autres parce que depuis des décennies les programmes tournent autour d’une trentaine de titres standards et que les moins grands théâtres notamment en Italie, mais pas seulement, tournent sur des Tosca, Traviata et Pagliacci censés rameuter du public. Or, c’est seulement mépriser le spectateur que de croire qu’il n’a aucune curiosité : la fortune des formes baroques et des pasticcios en ce moment le montre, la programmation de certains opéras en région en France (Nancy, Rennes…) le montre également. S’il y a une crise à l’opéra, c’est d’abord parce qu’on a négligé « l’éducation » des publics et qu’on l’a considéré seulement comme une vache à lait bonne à acheter des billets.
    Là où le public a été habitué à des programmations variées et des visions ouvertes (par exemple à Lyon, depuis le TNP de Planchon avec Erlo et Brossmann, puis Dorny, par exemple aussi à Francfort ou à Amsterdam, mais aussi à Rome depuis quelque temps), il se maintient à un très bon niveau.
    Non au conformisme et aux œillères, que vivent la curiosité et l’ouverture ! De l'air !

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    Edito automne 2025

    Non aux conformismes

    24 octobre 2025

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