Giuseppe Verdi (1813–1901)
Aida (1871)
Opéra en quatre actes
Livret d'Antonio Ghislanzoni

Direction musicale :
Mise en scène.….….…..John Dexter
Reprise par.……Bruce Donnell
Décors.….….…David Reppa
Costumes.….…Peter J. Hall, Lawrence Casey (pour le costumes de Leontyne Price)
Lumières.…..Gil Wechsler
Chorégraphie.….….Louis Johnson
Réalisation TV.….….….Brian Large

Aida.….….….….…Leontyne Price
Radamès.….….….….James McCracken
Amneris.….….….….Fiorenza Cossotto
Amonasro.….….….…Simon Estes
Ramfis.….….….…..John Macurdy
Il Re.….….….….…Dimitri Kavrakos
Messager.….….……Robert Nagy
Prêtresse.….….……Therese Brandson
Dancers : Sam Cardea, Joseph Carman, Gary Cordial, Ricardo Costa, Kimberly Graves,
Naomi Marritt, Virgil Pearson-Smith, Ellen Rievman, Christopher Stocker, Fredrick Wodin

New York, Metropolitan Opera, 3 janvier 1985, Vidéo du MET

La situation actuelle permet à certaines productions de sortir du placard, comme cette représentation d’Aida au MET en 1985, à l’occasion des adieux de Leontyne Price à la scène, à 58 ans. Les occasions de voir le soprano américain sont suffisamment rares pour se précipiter sur ce document, dont la qualité visuelle n’est pas optimale – mais est-ce si grave ? – et de se plonger dans un type de chant verdien qui aujourd’hui a disparu. C’est donc d’une certaine manière à une soirée miraculeuse qu’il nous est donné s’assister via la vidéo, à laquelle la direction musicale extraordinaire de James Levine n’est pas non plus étrangère. Impressions.

Leontyne Price dans Aida (MET)

Leontyne Price a peu chanté en Europe, et essentiellement à Vienne et Salzbourg, appelée notamment par Herbert von Karajan, à qui l’on ne résistait pas. Il en reste quelques traces au disque, officiel ou pirate, qui sont autant de témoignages de l’art de la diva, que je tiens pour l’une des plus grandes verdiennes de la seconde moitié du XXe siècle. À Paris, on l’a entendue pour un récital à l’Opéra de Paris le 7 novembre 1978 (pianiste David Garvey). Cette saison-là (1978–1979) permit d’entendre en récital successivement, outre Leontyne Price, Christa Ludwig, Frederica Von Stade, Kiri Te Kanawa, Joan Sutherland, Gundula Janowitz, Teresa Berganza, Margaret Price. On savait vivre, à l’époque…
J’ai donc entendu une fois Leontyne Price dal vivo, expérience inoubliable où après un récital de mélodies et de Lieder (Walton etc…), elle donna 9 bis d’opéra (et maintenant, un peu d’opéra commença-t-elle par dire…) dont un air de Butterfly (celui du troisième acte) à tomber du balcon.
Rolf Liebermann avait d’ailleurs sollicité Leontyne Price pour La Forza del Destino mais ça ne s’était pas fait (nous eûmes, pas mal non plus, Martina Arroyo, qui chanta assez souvent à Paris à cette époque).
Cette Aida du MET était signée John Dexter, dont on vit à Paris I Vespri Siciliani – magnifique production dont les décors de Josef Svoboda semblent pour cette œuvre inégalés encore aujourd’hui, et La Forza del Destino – celle dont il était question plus haut‑, moins réussie. Il était alors directeur des productions au MET. La production remontait à 1976 et avait justement été créée par Leontyne Price, qui chanta Aida 44 fois au MET. Un décor très essentiel (un plateau circulaire de bois) de David Reppa, compensé par les costumes luxuriants, dignes d’une bande dessinée, de Peter J. Hall, (ceux de Leontyne Price furent conçus par Lawrence Casey) avec un contraste singulier entre ces costumes de revue de Broadway et un décor digne d’un Wagner signé d’un des deux frères Wagner.Et nous ne parlerons pas des ballets à pleurer (de rire). Une gestuelle élémentaire, digne de tous les opéras traditionnels de l’époque. De l'autre côté de l'Océan, déjà en 1981, le Regietheater investissait Francfort qui avait vu l’Aida de Hans Neuenfels provoquant une émeute….
Cette Aida du MET a donc le parfum démodé des choses du passé, mais aussi celui capiteux, qui convient aux divas. Ce soir-là, et même en regardant la vidéo, la mise en scène, d’ailleurs fort mal éclairée, était/est le cadet de nos soucis, . La réalisation TV est de Brian Large, connu pour être le réalisateur du Ring de Chéreau à Bayreuth, mais aussi pour sa banalité appliquée.
Car Leontyne Price faisait ses adieux à la scène, à 58 ans. À l’époque beaucoup avaient été étonnés de ce retrait au total assez précoce, d’autres de ses collègues ont attendu bien plus longtemps. Mais Leontyne Price savait qu’elle arrivait à un moment où elle ne pourrait plus chanter les rôles qui avaient fait sa gloire, et elle n’avait pas envie d’aborder un répertoire différent qui n’en aurait plus fait la diva que nous connaissions, mais seulement une chanteuse qu’on viendrait voir en scène comme un grand souvenir. En laissant la scène en pleine gloire, elle faisait encore envie, elle risquait si elle restait de faire bientôt pitié. De 1960 à 1985 elle fut une légende, et elle partit comme une légende.

Et ce soir-là, le 3 janvier 1985, elle était entourée de Fiorenza Cossotto qui chanta au MET presque continument de 1968 à 1989, de James McCracken un des ténors maison, un de ces artistes qui a essentiellement fait carrière aux USA (avec quelques stations viennoises) qui en 1985 avait 59 ans, et Simon Estes, le magnifique Hollandais de Bayreuth dans la mise en scène de Harry Kupfer, qui ce soir-là fut un Amonasro splendide, aux côtés de la basse John Macurdy, une des très bonnes basses de la période qu’on vit souvent aussi à Paris, et Dimitri Kavrakos, qui chantait aussi très fréquemment en France.

Dans la fosse, James Levine au sommet de sa gloire, l’un des grands chefs verdiens de ces cinquante dernières années, que j’eus encore l’heur d’entendre dans Ernani et Un Ballo in maschera il y a seulement cinq ans.
Aida n’est pas une œuvre si commode, car on ne peut la résumer à la scène du triomphe (au 2ème acte) qui ferait croire à un opéra pompeux sinon pompier. Que l’œuvre s’adapte aussi bien au MET (3800 places), à Vérone (15000 places) qu’au théâtre de Busseto (300 places) montre assez sa plasticité.
En fait c’est une œuvre beaucoup plus intime qu’il n’y paraît, dont le sommet musical est sans doute le troisième acte, l’acte du Nil, où la chanteuse qui chante Aida (« O cieli azzuri.. ») emporte la mise, ou chute, enterrée vivante avant même le quatrième acte.
Car aujourd’hui, il y a peu d’Aida convaincantes. Parce que dans ce Verdi plutôt tardif (il lui reste deux opéras à écrire), la ligne de chant est plus importante que l’agilité, la sensibilité et la vibration sont essentiels, tout en demandant une voix à l’assise large, aux réserves de souffle importantes, et au volume puissant. Une Netrebko a les qualités vocales, mais sans aucune vibration et un chant ennuyeux. Seule Sondra Radvanovsky est un lirico spinto authentiquement verdien aujourd'hui, capable de grandes Aida. Quant aux autres, mieux vaut les passer sous silence.
Dans ma longue expérience d’amoureux du lyrique, seule Mirella Freni (mais avec Karajan) m’a complètement tourneboulé, parce que même si elle n’avait pas la voix (du moins c’est ce que tout le monde écrivait à l’époque) son Aida, et notamment le 3ème acte était un de ces moments qui vous marquent à vie. J’avais aussi beaucoup aimé à la Scala Maria Chiara, délicate et sensible, mais solide aussi…Elle n’a pas eu la carrière qu’elle méritait et c’est dommage parce que ce fut une très belle Aida. On peut d’ailleurs le vérifier à la vidéo (Maazel, Pavarotti, Chiara, Ronconi, Scala 1985).
Leontyne Price comme on dit, remplit toutes les cases : elle a le souffle, le volume, l’appui, les aigus infinis, mais elle a aussi l’intériorité, la sensibilité, le côté retenu des grandes Aida et surtout elle a dans la voix cette couleur dramatique qui est la marque des grandes. Elle réussit, à 58 ans, à bouleverser et à surprendre par des moments qui laissent pantois, y compris à faire croire, un peu moins en gros plan, à la jeune femme fragile, alors qu’elle est d’un physique plutôt solide.

Certes, elle est en ce dernier soir très émue, et la ligne en pâtit, notamment pendant les deux premiers actes, avec une émission quelquefois un peu dure, voire métallique, des moments où l’on est à la limite de la justesse (voire au-delà), notamment dans les dialogues et les récitatifs, avec des graves qui n’ont pas toujours la pureté attendue, notamment quand le rythme s’accélère, mais dès qu’elle reprend le contrôle et dès son premier air (Ritorna vincitor) le souffle semble infini et l’intensité incroyable.
Et puis il y a cet air du Nil, où elle semble toujours à la limite, d’une tension presque insoutenable : elle utilise l’état de sa voix pour accentuer l’expressivité, et la voix tout à coup s’allège, devient séraphique, bouleverse. Elle sait aussi appuyer sur les mots, leur donner à la fois son et sens, sans parler des passages à l’aigu proprement incroyables (le mai più…patria, mai più ti rivedro… final) qui fait crouler la salle en une ovation historique où l’émotion de la chanteuse est à son comble. Jamais plus on n’a entendu ça comme ça…
Et l’on ne parle pas du phrasé, ni de la diction : on entend chaque mot avec une clarté inouïe, avec l’expression juste, avec la couleur juste : c’est un miracle et c’est un sommet d’intelligence, de technique, de sensibilité, mais aussi quelquefois de vaillance. Elle sera restée sans rivale jusqu’au bout de sa carrière, et aujourd’hui, à 93 ans, personne ne l’a encore égalée dans ce rôle. Une voix large, charnue, aux réserves impressionnantes, avec une technique complètement dominée…miraculeux.

James Levine vers les années 1980

Mais il y aussi derrière, en soutien James Levine, qui accompagne l’air comme on l’a rarement entendu au théâtre (Karajan, peut-être), le dialogue de la voix et du hautbois à la tonalité d’une rare mélancolie, presque désolée, et un des moments les plus délicats qui ait été donné d’entendre. Sans parler du duo suivant avec Amonasro, où Levine atteint une force dramatique rare, et où la voix brisée de l’héroïne (Padre ! …una schiava non sono…) est accompagnée par un tremolo de violons phénoménal (et les violoncelles…)
Nous percevons que dès le prélude, l’orchestre de Levine sera d’une délicatesse et d’une sensibilité qui sont un modèle de direction verdienne. Là où on attend Verdi sur les rythmes, la pulsion, ce qui étonne ici est la délicatesse…Mais les moments dramatiques sont là, certes, mais jamais écrasants, jamais débordants, même si dirigés de manière énergique et hypertendus, car le tout est conduit avec une fluidité rare et un sens dramatique et théâtral fabuleux de justesse et de précision. C’est là le Verdi authentique, et même éternel car derrière cette musique on entend aussi les opéras du passé, même lointains (I due Foscari, ou plus proches comme Macbeth). Levine réussit à soutenir les chanteurs qu’il connaît parfaitement avec leurs forces et faiblesses et faire de l’orchestre un accompagnateur, attentif au tempo, attentif à chaque inflexion vocale, à chaque respiration dirigeant aussi les instruments avec une redoutable précision (le hautbois, si important dans cet acte. Mais aussi la clarinette au quatrième acte) : il laisse entendre la partition dans ses détails avec une clarté stupéfiante.
Écouter une telle direction musicale remet à leur place les Verdi très ordinaires que nous avons trop souvent l’habitude d’entendre. Verdi est si génial et si piégeux qu’il arrive quelquefois à faire croire à un chef (et à son public) un peu nerveux et doué d’un peu de rythme et de pulsion qu’il est un bon verdien, alors que rares sont les chefs qui rendent compte de la complexité d'une écriture souvent très subtile, alliant raffinement et sens du théâtre, collant aux mots avec un souci permanent du son exact correspondant à la parole, presque comme chez Wagner.…
Le secret du chef dans Verdi et notamment dans Aida, c’est d’abord faire révéler la délicatesse de la partition, tout en maintenant la tension de bout en bout. Et Levine (à l’époque âgé de 42 ans) y réussit pleinement.
Mais James Levine et Leontyne Price ne sont pas seuls en scène. Il y a aussi et d’abord Fiorenza Cossotto dans Amneris, un de ses rôles fétiches.

Fiorenza Cossotto en Amnéris dans cette production

J’ai souvent entendu Cossotto et je sais évidemment tout ce qu’on lui a reproché, c’est une chanteuse qui est quelquefois histrionique par ses excès, son attitude en scène, sa manière de vouloir à toute force dominer les ensembles et les collègues, et qui l’a vu dans Preziosilla de Forza del Destino  ou en Azucena du Trouvère comprendra immédiatement ce à quoi je fais allusion. Son jeu frustre n’est ni plus ni moins que le jeu moyen des chanteurs de l’époque (Price est plus retenue, plus intérieure). Tout cela est bien connu.
Mais elle était de toute manière spectaculaire avec des moyens vocaux inégalables. Son Eboli restait impressionnante (un Don fatale inoubliable) et sa Dalila, un rôle qui cadrait mal avec sa personnalité, avait une notable tenue vocale.
Ne chipotons pas, la voix de la Cossotto était un tsunami. Certes, on pouvait lui préférer une Verrett, plus raffinée, et les grands mezzos de sa stature n’ont pas manqué depuis les années cinquante : Resnik, Barbieri, Simionato sont des immenses elles-aussi, mais il reste qu’il y a peu de mezzos sur le marché avec ce volume et cette solidité.
Cependant, dans cette Aida et ce soir-là, elle est étonnamment sobre, et contrôlée. Et du coup impériale. Elle sait que la soirée est dédiée à sa collègue et donc veille à rester un peu en retrait quand elles chantent ensemble, ce qui n’est pas toujours son habitude. Mais elle est si impressionnante qu’elle remporte elle-aussi un triomphe final hors normes.
D’abord la diction (c’est la seule italienne du plateau), est d’une clarté cristalline, même si nous sommes aux USA, et que l’école américaine garantit des qualités de diction bien connues (aussi bien McCracken et Estes que Price d’ailleurs). Ce qui frappe, c’est aussi l’homogénéité vocale, sans aucun problème de tenue de ligne, des graves impressionnants à l’aigu qu’elle a toujours eu éclatant, et une stabilité qui stupéfie. Elle a cinquante ans en 1985, encore au sommet de la carrière et Amneris est un de ses grands rôles. Pour ceux qui n’ont pas entendu la Cossotto, cette vidéo rend vraiment justice à son art du chant (plus qu’à l’actrice, sommaire) avec une présence vocale qui suffit à remplir la scène. Son quatrième acte est anthologique, elle y trouve des accents déchirants. Second miracle de la soirée.

Leontyne Price (Aida) James McCracken (Radamès)

Avec James McCracken, les choses se gâtent un peu. Le ténor de 59 ans à l’époque garde des aigus claironnants et même quelquefois brillants, et les deux derniers actes sont un peu mieux dominés que les deux premiers. Mais le timbre manque de séduction, on sent l’effort, on sent le souffle quelquefois à la limite. Et tout cela empêche toute forme de raffinement. Les aigus sont ouverts, l’intériorité absente. En bref, ce n’est pas anthologique, même si ce n’est pas scandaleux. On comprend le choix de McCracken, dont la carrière est liée au MET tout comme celle de Price, et c’est aussi les « produits maison » qu’on célèbre ce soir.
J’ai entendu James McCracken dans un Fidelio à Tanglewood en 1982, face à Hildegard Behrens et sous la direction de Seiji Ozawa. Évidemment, la voix du ténor, forte, quelquefois même tonitruante, choquait un peu face à une Behrens sensible qui avait toujours l’air fragile et au bord de la rupture, ce qui la rendait toujours bouleversante. il restait cependant impressionnant et très populaire.
Il n’est donc pas un Radamès dont on se souviendra (avec en plus un costume ridicule), sans toutefois être scandaleux car la technique du chanteur reste solide, si on aime un chant tout en force.
L’autre protagoniste, c’est l’Amonasro de Simon Estes, un rôle ingrat qui apparaît dans la scène du triomphe, mais qui n’est vraiment présent qu’au troisième acte, l’acte du Nil. Il faut donc tout donner, on se souvient de l’impression que Cappuccilli donnait en salle avec Karajan.

Leontyne Price (Aida) et Simon Estes (Amonasro)

Simon Estes, 47 ans en 1985, était moins connu, mais c’est lui aussi un pur produit de l’école américaine, qui a chanté au MET de 1976 à 1999 (sa dernière représentation fut une Aida où il chantait justement Amonasro), beaucoup de rôles wagnériens (notamment Wotan, mais aussi Amfortas) auréolé de son triomphe à Bayreuth dans Der Fliegende Holländer (Légendaire production Harry Kupfer) depuis 1978.
Simon Estes a cette sûreté technique qui lui permet à la fois de dire le texte avec une suprême élégance, avec une voix puissante, mais toujours contrôlée et d’incarner un Amonasro débarrassé de tout son côté bête et méchant, dans lequel beaucoup de barytons le réduisent, encouragés quelquefois par des costumes de Loup-garou. Il a une noblesse et une force inaccoutumées, et surtout correspond au personnage décrit dans le livret de Verdi, guerrier vaillant et intelligent (Radamès libère les prisonniers parce que sans leur chef, qu’il croit mort, ils sont incapables de vaincre). Loin de la brute, cet Amonasro est un roi, et la scène avec l’Aida de Leontyne Price est splendide de justesse.
Solides aussi le roi de Dimitri Kavrakos et surtout le Ramfis de John Macurdy, une des basses piliers du MET où il chantait à longueur d’années, un des chanteurs les plus solides et les plus réguliers qui soient : il chanta beaucoup à Paris sous le règne de Liebermann, notamment le Commendatore de Don Giovanni, mais pas seulement. Il chanta aussi Hunding, Fasolt et d’autres rôles, le réentendre ici est un vrai plaisir de vieux spectateur de Garnier, formé et pétri par les années Liebermann.

Une soirée d’exception, qui vaut d’être téléchargée dans le cadre de la VOD du MET (payante), et qui remet en place bien des discours sur Verdi, et notamment sur Aida dont les dernières éditions vues n’ont jamais convaincu que ce soit à la Scala ou à Salzbourg. En entendant cette édition, on comprend pourquoi.

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Guy Cherqui
Agrégé de Lettres, inspecteur pédagogique régional honoraire, Guy Cherqui « Le Wanderer » se promène depuis une cinquantaine d’années dans les théâtres et les festivals européens, Bayreuth depuis 1977, Salzbourg depuis 1979. Bouleversé par la production du Ring de Chéreau et Boulez à Bayreuth, vue sept fois, il défend depuis avec ardeur les mises en scènes dramaturgiques qui donnent au spectacle lyrique une plus-value. Fondateur avec David Verdier, Romain Jordan et Ronald Asmar du site Wanderersite.com, Il travaille aussi pour les revues Platea Magazine à Madrid, Opernwelt à Berlin. Il est l’auteur avec David Verdier de l’ouvrage Castorf-Ring-Bayreuth 2013–2017 paru aux éditions La Pommerie qui est la seule analyse parue à ce jour de cette production.

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3 Commentaires

  1. Et Sondra Radvanovsky alors ?! Elle fut une Aida admirable à Bastille à l'été 2016, capable d'alterner des aigus péremptoires (se payant même le luxe d'interpoler un mi bémol à la fin de la scène du triomphe un soir !) et des sons filés impalpables, dont un magnifique ut pianisssimo dans l'air du Nil. Si le timbre n'a pas la séduction de celui de L. Price, la chanteuse et la technicienne étaient superbes.
    Quant à louer la diction de Mme Price… C'est quand même souvent de la bouillie !

    • Vous avez tout à fait raison pour Radvanovski, et je vais d'ailleurs la rajouter dans les noms possibles de ces dernières années. Quant à la diction de Leontyne Price, l'appeler bouillie me paraît fort injuste.
      GC

  2. Je ne l’ai vue et entendue sur scène que lors de ce récital à Garnier dont vous parlez et j’en garde un souvenir ému ( je crois qu’il y eut 9 bis).C'était pour moi le summum de la voix verdienne (supérieure à Tebaldi et Milanov).Sa Leonora du Trouvère avec Corelli à Salzbourg est un must de toute discothèque verdienne.
    Cela dit cette soirée du Met est à écouter en fermant les yeux.La mise en scène ferait aujourd’hui s’esclaffer le public.

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