coteberlin2013

Dans la Berlin d’après-guerre, les immigrés turcs affluent dans les années 90 et occupent une zone assez frontalière de l’ancien mur et notamment le quartier de Kreuzberg. Se diffusent donc des kiosques vendant des spécialités turques, dont le Döner Kebab, qui aujourd’hui connaît une grande diffusion dans toute l’Allemagne. Le kiosque de Döner Kebab apparaît dans Götterdämmerung, à l’ombre du mur de Berlin, comme une sorte de lieu de rendez-vous des Gibichungen, vus comme des caïds de quartier, manière pour Castorf de redimensionner le mythe et replacer ces médiocres dans la médiocrité. À l’origine, Castorf voulait dans son kiosque un authentique Döner, mais cela lui a été refusé par l’administration du Festival. Patric Seibert, son assistant, qui tient aussi le bar dans Rheingold et qui apparaît dans chacun des opéras est le barman (qui finira mal…), et gère en même temps de l’intérieur les mouvements du chœur et les éventuels incidents d’un deuxième acte très complexe à cause de l’étroitesse de l’espace.
Enfin Döner Kebab est aussi un clin d’œil à Donner, le Dieu du tonnerre, présent dans l’Or du Rhin, jeu de mots et jeu sur une Allemagne dont Donner est un des dieux de la mythologie germanique et Döner un signe de la nouvelle mythologie-géographie sociale allemande…

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